De l'impact psychologique de la gamelle
Du genre bonne gamelle. Bonne grosse gamelle. Bien qu'elle ne m'ait pas valu de billet d'entrée aux urgences.
J'en ai encore quelques traces physiques, cicatrices sur la cheville et le coude. Mais bon, ça c'est rien, ce n'est que de la carrosserie.
Pour expliquer brièvement, j'ai voulu prendre un rail, me suis loupé, j'ai tapé la cheville droite sur le rail, je suis tombé sur le côté, tapé la tête (casquée), râpé le coude gauche par terre, et pour finir je me suis encastré la cuisse gauche dans le pied du rail. La totale.
Bien qu'au final sans gravité, cette chute m'a marqué.
Parce que c'est la première où j'ai eu le temps d'avoir peur pendant. Et surtout c'est la première où j'ai flippé après coup.
Car une fois par terre, sonné, la première chose à laquelle j'ai pensé, c'est à ma fille. A me dire que pour elle, il ne fallait pas qu'il m'arrive quelque chose de vraiment grave.
Ce n'est qu'ensuite que j'ai commencé à me demander où je n'avais pas mal.
J'ai mis du temps à me remettre debout, j'ai mis du temps à récupérer physiquement.
Mais moralement, je ne me suis pas encore relevé. Je n'ai pas pu me lâcher sur les sessions suivantes, j'ai tendance à bloquer. Ce qui n'est pas bon du tout non plus, car y a rien de pire que d'avoir peur avant de se lancer, c'est le meilleur moyen de se planter.
Je ne compte certainement pas abandonner le roller agressif, mais là je crois que je vais stagner dans ma progression, ayant du mal à oser tenter des nouveaux trucs. Déjà que l'âge et un manque de fougue qui y est lié ne m'aide pas, me voilà en plus avec un blocage psychologique, arf.
Voili voilou.