Les dessous d'Angoulême
La plupart des immeubles du centre ville d'Angoulême comportent des caves. Bon, jusque là, rien d'exceptionnel.
Mais certains présentent des souterrains insoupçonnés. Il y a d'ailleurs quelques histoires qui se racontent à ce sujet. J'ai par exemple entendu dire qu'à une époque reculée où trancher des têtes faisait partie du système judiciaire, le bourreau, pour sa sécurité personnelle, empruntait des galeries enterrées pour se rendre de son domicile à son lieu de travail.
Le propriétaire d'un immeuble, client de l'agence d'architecture où je travaille, a découvert un passage permettant de s'enfoncer sous son bâtiment. Curieux et passionné par ce qui touche à l'histoire et ses mystères ou plus modestement ses anecdotes, il a voulu en savoir plus.
Une entreprise de maçonnerie a donc dégagé l'accès des voies souterraines, et je suis allé en prendre les mesures pour dresser le plan.
Voici donc un aperçu de ce qu'on peut trouver plus de 2 étages en dessous du rez-de-chaussée d'un immeuble du centre-ville d'Angoulême.
Il est certains que ces portes devaient être ouvertes à une époque, et que le réseau se poursuit plus loin.
Sur cette arche, on peut voir des graffitis à l'ancienneté incertaine.
Qui est ce Jean Pelletier? Ce pourrait être le nom de l'ouvrier qui a construit cette voûte. Où un homme qui aurait séjourné là, pour se réfugier, ou enfermé contre son gré?
Les autres graffitis sont moins lisibles, mais sur l'un d'eux se distingue une date: 7 mai 1918.
Voilà de quoi faire courir l'imagination de notre client...
Voili, voilou.